Tuesday, July 31, 2007

de Tombouctou à Bamako... Mali, c'est pas facile

Bon, où commencer... Là où je m'étais arrêté, par exemple...

C'était en l'an de grâce 12... Non, c'est pas ça, je crois que c'était plutôt aux alentours de Tombouctou, non???

Bon, à vrai dire, Tombouctou est magique, digne des légendes, des caravanes de sel, et autres histoires. C'est une ville de désert, et on a l'impression qu'elle se réveille chaque matin en sortant du sable blanc. Les batiments anciens sont magnifiques, pour la plupart rénovés, avec encore les portes et fenêtres typiques. La magie est toujours présente lorsqu'on se balade dans ces rues ensablées, avec ce constant voile de poussière omniprésent, qui atténue la force du soleil, sans pour antant en atténuer la chaleur.
Mais au détour d'une rue, encore une fois, cette magie est coupée court par un touareg en grand boubou qui est chamelier et qui veut t'emmener aux portes du désert à dos de chameau pour "moins cher", ou bien un guide ou vendeur de collier qui "casse les prix mais pas les couil... les pieds". Bon, c'est un peu moins présent qu'à Mopti, mais toujours là, et c'est dommage. Toutes ces petites rues, qui se doivent d'être visitée seul, ces bibliothèques de manuscrits arabes à explorées, les différentes mosquées en terre facinantes, sont des trésors à contempler sans se sentir harcelé.
En tous cas, Tombouctou vaut le détour, je vous le dis. Nous avons fait un voyage de quatre jours en pinasse publique, où l'on a pu rencontré des gens extraordinaires, d'une gentillesse et d'un acceuil, d'une hospitalité sans pareil; de différentes ethnies, peuls, foula, bambaras, songhai... avec qui on a partagé le riz gras (dont l'huile chaude nous brulait les doigts) matin midi et soir, la vie au rythme du Niger, croisant les hippos endormis au petit matin, passant la nuit sur la rive à la belle étoile... Expérience fantastique.

Le retour fut assez sympa aussi, un peu plus court, mais toujours plus long que prévut. Pensant avoir trouvé une bonne occasion, on est partit pour le même prix qu'un transport public (Land Cruiser où les gens sont entassés) dans la voiture du patron de l'hotel où l'on est resté. C'était un Land Cruiser de petit modèle, où l'on s'est retrouvé deux à l'arrière (grand confort). Nous avons traversé le fleuve par ferry, puis on est parti sur la piste de terre et de sable (un peu plus de sable en vérité). Au bout d'un vingtaine de kilomètre, ça commence à sentuir le brûlé. On s'arrête pour vérifier et il s'avère que le chauffeur ne relâchait pas assez l'embrayage et commençait à brûler le disque... pas mal, tiens... On repart mais la voiture a des ratés, et le chauffeurs n'étant pas des meilleurs, difficiles de rejoindre Mopti comme ça. En clair, il n'y avait quasiment plus d'embrayage, et dans le sable, je vous le fais pas dire, c'est galère...
Le patron, apparement du style politicien de coin ayant des relations sur Tombouctou ne voulait certainement pas prendre de risque, et voulut s'arrêter au premier campement. C'est comme ça qu'on est arrivés chez Ahmed, qui nous a offert le thé. Le patron est parti appeler son pote sur Tombouctou pour qu'il vienne changer avec son équipe le disque. Là, on se dis, on est là pour un moment...
Du coup, histoire de gagner un peu de temps, on s'est installé tous deux avec Ahmed sous la voiture histoire d'avancer le travail et commencer à démonter la boite. Bonne initiative, car ils sont arrivés au bout d'une heure et demi, et ils n'avaien qu'à changer et à remonter.
Du coup, pour la peine, ils ont tué la chèvre, ont préparé le riz, et on s'est fait un festin avant de repartir avec un disque neuf dans la boite. Comme le type qui conduisait s'arrêtait sur Douentza, j'ai donc prit le volant jusqu'à Mopti. Quelle journée.

Comme on avait eu assez de Mopti la semaine avant, nous n'avions aucune envie de nous éterniser. Coup de chance, le lendemain étant lundi, jour du marché de Djénné, nous avons prit un transport pour aller voir la fameuse grande mosquée. Puis le lendemain nous avons reprit la route jusqu'à Sévaré puis Bandiagara, où nous voulions la jouer cool, afin de décider si oui ou non nous irions au pays Dogon et surtout avec ou sans guide (bon c'était plus pour avoir le temps de laver du linge, mais c'est plus dramatique).
Néanmoins, nous avons bien aimé cette petite ville, plutôt calme et reposante, où les touristes passent mais ne s'arrêtent pas. Nous avons fait nos recherche et pas un guide s'est montré réellement intéressant et enthousiaste sur sa région (le seul qui l'a été demandait trop). Du coup un peu dégouté, nous avions décidé de partir seuls sur Sangha, puis ne trouvant pas de transport, de retourner sur Sévaré... C'est sur ces entrefaits qu'un couple d'amis (hongrois, que l'on avait rencontré à l'attente du bus pour Bandiagara) se sont pointés à l'hôtel sur une moto. Ils revenaient tout juste du pays Dogon et avaient loué une moto pour rentrer. Après concertation, nous décidâmes de ramerer la moto à Dourou et de faire le pays Dogon dans le sens inverse.
Fantastique idée, le paysage est magnifique, digne des plus beaux romans de Tolkien (on se croierait chez les hobbits)... La descente de la falaise est spectaculaire et les villages splendides. Nous avons donc marché pendant quelques kilomètre à partir de Dourou en direction du Nord, passé les différents villages, salués les gens sur le chemin, que le tourisme a transformé en mendiants de la cola et des bonbons (les enfants nous criaient: "ça va bonbon!!!"), comme si il y avait des dentistes dans le pays Dogon... - et le pire c'est que ce sont les guides qui disent aux gens d'acheter bonbons pour les gamins et la cola (2000 à 3000 FCFA) pour les adultes, alors que traditionnellement la cola est un présent pour le chef lorsqu'on visite son village, et pas une sucrerie pour tous ceux qui le demande. - puis nous avons stoppé à la nuit tombée à Tireli, l'un des plus importants village de ce coin de la falaise. Le pays Dogon est bien organisé, et les campements sont là pour offrir nourriture et un toit (littéralement car on dors sur le toit en général plus frais car ventilé).
Le lendemain, nous sommes partit dans le village puis avons gravit la falaise pour se retrouver sur le plateau, où l'on a rejoint le village pour une visite de la sage femme. En fait, nous étions avec une jeune femme (Marianne), malienne travaillant en temps que volontaire des nations unies pour la promotion du tourisme au Mali et son amélioration. Elle voulait visiter cette sage femme qui est la seule des environs mais l'ascension de la falaise l'effrayait un peu. Du coup nous l'avons accompagné.
Nous sommes redescendu et avons tracé vers le nord, jusqu'au soir où nous avons rejoint Sangha. Nous avons fait le trajet sans guide, et je dois dire facilement. Bien entendu, nous avions été prévenu qu'il était interdit de se promener sans guide dans le pays dogon, car l'on risque de pénétrer (ou photographer) des lieux sacrés, que les dogons animistes protègent farouchement. Bon, d'abord, de moins en moins de dogons sont animistes, car beaucoup de chrétiens ou de musulmans, puis les lieux sacrés son relativement bien marqués, et il suffit d'un peu de jujotte pour les voir et ne pas marcher dedans (sans parler du fait que les chemins sont bien tracés).
Chanceux que nous sommes, tout juste arrivés à Sangha que nous trouvions un transport pour notre retour à Bandiagara. Du coup, nous pouvions nous évader le lendemain en direction de Bamako. Petite halte à Ségou après une journée de voyage assez pénible, et nous avons débarqué dans la capitale malienne, énorme, bruyante, polluée, chaotique... On y trouve beaucoup de choses et rien à la fois. Encore quelques jours sur Bamako avant de prendre notre ticket de train pour le Sénégal.

Bamako Blues & Meditations

What continues to suprise me about Africa is the racism.

Youd think after almost 5 years knocking round the continent, it shouldnt. Afterall its not strange. The different has always been suspicious, one need only look as far as 'home', wherever that might be....be it Europe, the US, China, Japan or anywhere in between....

But here what is odd about it is Africa's defination of the term.

They are quick to play the racist card if, say, its you 'evil colonising white person' who is trying to brush off a guide. In the same breath that they tell you that there is no racism in Africa and follow this statement by a dire warning issued in a low voice to never to trust a Toubou as far as you can throw him and that the Bambara's are...well, we all know what the Bambaras are....!

Try to point out that perhaps these sentiments can be classified as racist as well and you hit a wall. Try pointing out that perhaps their attitude to white people is racist as well and that goes down like a lump of lead. Infact it doesnt even do that....it is sucha radical idea, that they just dont get it.

'You cant understand what it means to be African because your skin is white' is something you hear again and again. Today, finally, I lost my temper and asked said ignoramous if it is really skin that makes an African or European or American ....Are there no white africans or black Europeans, errrr....black Americans...anyone?

Apparently not. ....errrr of course there are no black europeans (according to him....you could have decieved me) and there are no white africans either.....

Jeese, just how stupid can a person be. I can hear a chorus of white Zimbabweans, Kenyans, S.Africans, Armenian-Ethiopians and Lebanese-Liberian disagreeing with him..

Not to mention black Americans...... Ive just discovered that apparently they are a figment of my overactive immagination, eeeeek, but dont you dare tell them that in the States! Id be lynched.

And also dont even try to point out that this point of view might be in anyway, shape of form, be considered errrr perhaps slightly....discriminatory....GOD FORBID! ....

That really doesnt wash, because African (black africans I hasten to add) are never, EVER, racist.....but.....caerful now, 'dont trust the Bambaras , between you and me we all know they are thieves.....'

Oooooof it can be quite wearing sometimes.

I wont even go into the more ridiculous aspects of it, such as not being able to apply for Liberian or Ghanaian citizenship if you are not of African desent. Yup, Its in the constitution guys.....

Can you imagine if Sarkozy put through a bill that said that only nice, squeaky bright white kids with blues eyes need apply for French citizenship! It might be Sarkozy's dream but I think even he would think twice about it and African nations would be up in arms....but not in Africa mate!

But I move on...

My next meditation is on the humble Plastic Kettle...

??!!?? I hear you say. Indeed, a seemingly useless contraption to us Europeansn is the West African accessory par excellence.

You dont really think, like I did, that kettles can only be used to boil water in. EuEu, youve got it all wrong!

The plastic Kettle, preferably in its candycane striped form, is used for a variety of things...portable toilet paper, thermos flask, watering plants/sheep/kids (delete where appropriate) .....and remains the essential aboloution kit of every God-fearing Muslim.

You see armies of people wandering through town clutching theirs to their chests and no self-respecting W.African would ever dream of travelling without one. Afterall, you may not find them in barbarous countries, and frankly in Europe, they would be right!

Ai, where would W.Africa be without it. More than the wooden mask it seems to be an definative symbol of the region.... And where would the Chinese be without that great African export of theirs. I suspect that the Chinese economy in W. Africa floats on the plastic Kettles.

As for where we are....well, we've been in Bamako for a week now...making an indepth study on the uses and abuses of the plastic kettle....not quite but almost.

Its been a LONG week. I have to leave for a flying visit to Jerusalem for work this evening so we've been held a bit hostage. The Pekin is here for any extra three days whilst i get to eat croissants in Paris tomorrow morning and revel under hot water in Jerusalem in the evening. I feel for him (honest, guv)... but Ive bribed him to wait with promises of stacks of cheese....vache qui rit, anyone :)

In my last mail I ended with 'go elsewhere' and, franchement, the sentiment stands, despite a pleasant 2 days hiking through Dogon Country.

Yep, we did go in the end. BUT GUIDELESS and YES, it is possible, contrary to what they would have you think. From there we had a hasslesome (plus ca change!) journey to Bamako via Segou and now we are here. Phew. And leaving for Senegal when i get back.

Bamako is errr...kind of calm, but on the pestering front only, under any other front its a barrage of chaos, noise, pollution and flying mud. Charming.

I should launch into lyrical verses of praise for the beauties of Dogon Country and perhaps at some stage I will be at the moment its the snazzle of Bamako; the gigantic clusters of candy-striped plastic kettles for sale and the puzzle of the (black) African defination of 'racism' which comes to mind.

I leave the lyricism for later.

Ciao Amigos and 'hasta la vista, baby!' XXX

Thursday, July 19, 2007

To Dogon Country or not to Dogon Country....

...and I think it looks like to 'not to Dogon Country'.



We've been in Bandiagara for a couple of days now, speaking with various prospective guides, debating to go guideless and collecting what info we can and...franchement....buuof, it appears like the trail at a fun fair.



In the end we are going to catch a bush taxi to Sangha, stick our heads over the escarpement...guideless, I hasten to add....and then FLEEEEEEEE....towards Hombori.



That at least looks a bit more wild, an area of beautiful mesetas, free-standing rock peaks and small villages. Its also crawling with guides apparently but you might be able to see the grass between them. Here they are like sardines in a tin. Also, as we drove through it it doesnt look like the Disney revolution has hit it yet, but its creeping up close there too.



Ooof, Goodness Mali is exhausting! Id come back for Timboctou, as I said in my last mail, but I modify it...Id creep in via Niger and scuttle right back.



Its a shame, its a beautiful country and the 4 days on the boat we met a host of friendly people but otherwise its pure 'Africa for beginners and make sure you take a guide' because if you dont you dont have a chance in hell of meeting a Malian who isnt a guide, necklace seller, hotel keeper or unscrupulous bush taxi driver.



You exist in a cutsy cutsy tourist bubble, all moving in the same direction, around the same tourist trail...a bit like the mindless herds of sheep you see plodding across the countryside, heads bobbing in unison, chewing the cud ; all being hassled 50 times a day by the same people and they are persistant. A comparison with hordes of flies springs to mind.



I guess if its a first trip it might be ok, otherwise it is a huge disappointment....no, I wouldnt recommend it. Yawn..... very tedious, very done up, very cutsy cutsy 'Authentic Africa'...go elsewhere.....

Friday, July 13, 2007

'allo from Timboctou

WE MADE IT, WE MADE IT, WE MADE IT......

After 4 days on the river I was really starting to wonder if we were ever going to actually get here. As it is the water level is so low that we stopped in a town some 100 Km downstream and had to hitch the last bit in on the back of a pickup.

What a wonderful journey. 4 days in a small public pirogue motoring slowly up the Niger, past families of Hippos wallowing in the water, past waterside villages, occasionally stopping to let people off; to pole across shallow areas or to offload cargo into another canoe tied to the side of us to lighten the load and raise the boat further out of the water.

The wooden boat was a simple flat-bottomed thing, around 20m long by 2 wide with a small covered area in the middle and a cooking area right behind. It carried around 40 passengers and all their goods - sack of rice seed and millet, personal luggage, woven floor mats, dry goods to stock small stores across the delta (Two of the merchants were coming from Ivory Coast and two had started their journey back in Liberia!!!).

People were exceptionally friendly and interested, although it took sometime before they admitted to speaking a couple of words of french. I guess a lot of people outside Bamako feel hesitant using the language because they feel that they dont speak it well, its a real shame for us, given that our Bambara, or Songhai, or Dogon or Tamalshek is not what it should be....

We shared meals from enormous metal bowls and whenever anyone opened private goodies the loot was shared all round. The photos in the guide books provided endless conversation and for some reasons Eric's name gave them great glee. They would repeat it and then go off in peels of laughter. A bit disconcerting really :)

There were even two other Toubab (whites) on the boat, a French father and daughter travelling together. They turned out to be nice enough but a bit standoffish. I had the strong impression they were somewhat narked at finding other white faces around and that we intruded on their 'Great African Adeventure' :) . However, we kept to our end of the boat and made some Malian friends instead.

The amount of goods carried by that small boat were spectacular. The boat had a little hole in it which they kept stopped up with material and a boy who baled continually. The boatmans wife kept us well supplied with enormous bowls of rice and fish sauce - lunch, dinner and of course breakfast :) At night we stopped and camped on the beaches of small villages. When the boat slowed down (we werent going more than 25 Km top speed in anycase) little children would wade out to sell goods balanced on their heads - mangoes, donuts, peanuts, fresh and grilled fish....

The 4th day we landed at Dire, a small town on the Delta and still about 100 Km south of where we wanted to be. We were lucky enough to be able to hitch a ride at the back of a pick up with a moor returning towards Timboctou.

Of course, as we had arrived in a desert region and were on the back of the pickup, it rained! Or rather it tried to, but still... It seems that whatever desert we go to 3 drops will follow.

We arrived at Timboctou at dusk. It was a beautiful time to arrive as the last lights reflected off the white sands in town and under the streetlights like light off snow drifts. The sand gives the town the same hushed quality. The white sands and dust in the area strengthened the impression giving it all a slightly crooked, diffused ambiance. A hot snow-scape...surreal !!!

This morning we went exploring and the city doesnt dissappoint. What a wonderful place. Its tiny, gnarled, sandy streets are fronted by elegant buildings with elaborate doors and intricate windows. Whilst in small clearings, they are not really squares, you stumble across surpise encampments of nomad tents, hunkered together like straw-coloured mushrooms.

The permanent houses are built around small courtyards surrounded by arches and are usually not taller than a couple of storeys. The minarets of the mosques are of in mud, beautifully simple examples of sudanic architecture - organic, not to tall and certainly not totally symetrical. There are few buildings in town which rise higher than them. Indeed the skyline must be very similar to that which greeted the salt caravans as they returned south from Fes. The desert is very present, in the streets and in the air. It clogged up the last outlet to the Niger some 30 years ago and the tall white dunes come right to the edge of the town.

Unlike Agadez it remains a lively place, full of people bustling around buying, selling or just bustling for bustlings sake; random packs of sheep wandering the streets, small markets sprouting at street corners, women shouting at each other from doorway to doorway and hoardes of children careering through the dust.

What a pleasure. Ive been wanting to come here since I was a little 'un and after Agadez was fully expecting to be somewhat dissappointed. Quite the contrary.... id come back to Mali just for Timboctou...


Départ de Mopti, lundi - Arrivée à Tombouctou Jeudi soir.

Un long trajet pour arriver dans cette fameuse cité. En effet, nous avons empreinté pendant 4 jours un priogue publique à moteur, qui nous a conduit, dans la lenteur du Niger, jusqu'à Diré, à une centaine de kilomètre de Tombouctou.
Après avoir sérieusement négocié notre place le bateau, nous avons embarqué le lundi après midi sur une pirogue d'une vingtaine de mètres de long, chargée de sac de mil, avec une quarantaine de personnes à bord. Deux autres toubabs, un père et sa fille étaient de la partie.
Plus on avance dans le voyage, et mieux sa passe. On commence à faire connaissance et l'on découvre petit à petit que de plus en plus de gens à bord baraguouinnent quelques mots de français (ce qui facilite les échanges), on partage le riz gras à tous les repas (manger à la main -droite bien sur), et l'on dort à la belle étoile sur une plage au bord d'un village de pêcheurs.

Après nos 4 jours de bateau, il nous fallait encore trouver un transport pour nous rendre à Tombouctou. Chanceux que l'on fut de trouver cette occasion et de se retrouver embarqué à l'arrière d'un pick-up. Du coup, nous avons débarqué le jeudi soir, juste au couché du soleil, ce qui apportait quelque chose de mystique à la ville.

Monday, July 9, 2007

From Niamey to Tomboctou....

Its been a while but finally in Mali and leaving later on today by public pirogue for Tomboctou.

The last days in Niger didnt go exactly as planned but then that generally makes for the most fun. For one thing there wasnt enough water in the Niger, so the idea to travel upsteam to Gao went down the plug, so to speak, from the start. As Eric pointed out, it might have been the death of him and most of his expedition but its lucky Mungo Park left to look for the Niger in the rainy season or he might have missed it entirely.

We left by bush taxi for the small town of Tillaberi, upstream of Niamey only to get there in the evening and find that by a quirk of fate we arrived the day of an NGO delegation and all rooms, and I mean all TEN of them in town were taken and there was nowhere to pitch a tent. It must have been the first delegation through the one-horse town in the last 20 years, and yup, we hit it. It might be a regional capital but frankly it reminded me of Zorzor with less bustle. All that was missing were the swinging abandoned saloon doors and tumble weed.

We sat by the side of the road looking dejected and were picked off it buy a flying, ramshakle coke can on wheels. It rumbled to a stop opened its door and as we peered inside, so help me there wasnt 1/3 of a space available let alone place to place even one little bun. Somehow we were sucked inside and eventually spat out in the town of Ayorou, another couple of hours up the road. What a beautiful little place.

Honestly speaking its a rather dusty, non descript town on the river but the beauty of it is just that. The river (what left of it) in this area is truely beautiful, chasing itself over rocks and over small rapids. We took a pirogue out to see the obligatory hippos, but this time they were more than just an ear. We actually saw noses and backs! And then a trip to the other 2 small settlements which make up Ayorou. Unlike where we were staying which is near the road, the other two bits of the town are on islands and are made up of smooth mud houses painted in fantastic murals of river animals with cartoon grenade-like granaries. These are totally round and have bits of stone poking out of them at random intervals. Again, no doors....just a little round hole in the top. I did find a granary with door on it though! The Peul. Theirs are thimble shaped, set up on rickety legs and made out of mud, with a little round door half way up, often in red metal. Frankly I kept on expecting to see a pair of hairy feet disappearing inside. Tolkein couldnt have designed them better.

From Ayoru we were able to arrange places in a public 4X4 leaving for Gao in 'Inshallah' time. It was run by an unscrupulous Malian patron whom I took an instant dislike to and him to me. I think I can say he was extremely happy to see the back of me when we finally reached Gao 4 days later, as I put to full use 10 years careful study of the art of british sarcasm. I dont think he was used to a, shock horror, woman calling him on his lies, scams and general attitude. It was a tiring 4 days - 2 waiting for the thing to leave and 2 to get there, thanks to a puncture halfway which left us sleeping in the courtyard of a village restaurant. There were 20 of us in the 4x4 - 3 in the front, 5 of us squidged in the back, including one ENORMOUS mauritanian lass, 9 in the boot and the rest on the roof. It was tight. But the views made up for it. As you leave Ayorou the river widens into a vast floodplane surrounded by a rolling landscape of acacias, sand dunes and with the rain that had fallen, strips of bright green. The green is deceptive. From a distance it looks rich and lush but if you look directly down at it it seperates itself out into a sparse covering of rather stunted blades of grass, but its amazing what a small shower can bring out.

We finally reached Mali, crossing the border where Eric got fined for 'disrepect to the colours of Niger' by the last and only truely nasty Nigerienne we met. A monumnetal, braying, military ass with a colonial chip on his shoulder as big as a house. Eric made the, gasp, shock! heinous mistake of sitting at the base of the flag pole of a very derelict looking flag - imagine that! A flag so faded and moth-eaten you could barely make out what it was. It was also the only place that wasnt dirt to sit. I took a small degree of comfort in muttering loudly that disrespect for a flag was letting it deteriorate to its current ramshackle state. A couple of more sensible folk tried to intervene but, predictably the bully who makes the most noise won out. It left a nasty taste in a long and unpleasant journey over the border.

We finally reached Gao - sprawling, flat and dusty at the hottest time of the day and of course found no open accomodation....thank goodness for NGOs. We were put up by Fabio Amar of CESVI. Grazie Mille! La vedevo veremente male...

Gao is a strange town, sleepy, large, with beautiful colonial administrative buildings, wide streets of flat-topped mud houses and random nomad camps which pop up unexpectedly in clearings around town. There is no public transport which makes for very hot walking, the river Niger is nowhere to be seen in the port which is choked with plastic bags instead; the desert comes right up to the edges of town and there isnt a cookshop in sight. Very odd place.

We are now in Mopti and waiting to leave for Tomboctou, inshallah, today. We shall see.

I reserve comments on Mali so far. Am not sure what I think of it yet.....



Après avoir passé une semaine sur Agadez, nous revoilà sur le départ vers une autre cité Touareg. Mais entre temps, quelques petits faits se sont déroulés, que je vais essayer de vous narrer sans trop perdre de temps.

Partons d'Agadez, cité du désert, maison en sable ou quasiment, grande mosquée en boue, où l'on a finalemement presqu'une semaine. Pas de possibilité de partir dans l'Aïr, car la rébellion touareg avait reprit depuis quelques jours. En effet, ils étaient venu sur la ville pour tenter de bruler quelques avions militaires de reconnaissance, puis avaient attaqué un camp militaire pas très long de là... Du coup, la sécurité en brousse n'étant pas garantie, nous sommes restés.
Il faut dire que nous avons été admirablement accueillis par Issoufou, que l'on avait rencontré sur Niamey un mois auparavant, et qui a put nous montré autour. Il est bijoutier touareg, et nous a donc montré son atelier, et la fabrication des bijoux.
Agadez est une ville un peu éteinte en cette saison, et paraît être en train d'attendre que la saison touristique redémarre pour reprendre de l'activité. Si tu t'approche de la mosquée, quelques types viennent d'arpager pour te montrer les bijoux, alors que les autres veulent te programmer sur une expédition en 4x4 dans les montagnes... où tout le monde nous disait de ne surtout pas aller. Et c'est en saison morte, imaginez en saison touristique... Un peu décevant mais bon.

Après une semaine nous sommes rentrés sur Niamey, où nous avons préparé notre départ sur le Mali. Prise du Visa, et petite recherche de transport. Nous avons prit la route en taxi brousse sur Tillabéri, où nous voulions passer la nuit. Lorsque nous sommes arrivés, le seul hotel du coin complet (arrivée de nassara en ville), relais déserté et fermé, et chambres de passage à prix exorbitant nous ont fait continuer sur Ayorou. De là, nous avons prit une chambre et le lendemain, nous avions l'espoir de trouver une pirogue pour partir sur Gao. Malheureusement, le niveau de l'eau étant trop bas, nous ne pouvions le faire. Du coup, on a recherché un taxi brousse encore une fois.
Un Land Cruiser était disponible et en recherche de client. Après une première discussion, où il nous a donné un prix toubabou, nous avons laché l'affaire pour un moment, sachant qu'il n'allait pas partir avant le lendemain (bien qu'il nous vendait le contraire). Nous nous sommes organisé un tour de porigue: "A la recherche des hippos" et "Découverte des villages d'Ayorou", puis avons passé notre temlps entere ici et là, attendre le départ du véhicule.
Finalement, le lendemain, sur le point de partir, vers 12 h, il nous appela pour mettre nos bagages, disant qu'il avait des clients. En effet, il avait trouvé toute une famille de maures, 6 au total, partant sur Gao. Mais il n'étaient apparement pas très pressés, car il ont eu le temps de manger, boire le thé, faire la sieste et je ne sais quoi d'autre avant de se décider. Bien entendu, tout le monde les attendait mais c'était le dernier de leur soucis. Ensuite, lorsqu'ils furent décidés, il fallut les caser dans la voiture, et pas question qu'une femme maure soit à côté d'un homme, et blanc de surcroit. Du coup, on ne part plus... :(
Après négociations, avec le propriétaire du véhicule, ils se sont mis d'accord et je devait passer devant, et le père derrière avec ses femmes. Mais lorsqu'il a vu qu'il était un peu trop serré, il changea d'avis et accepta que je passe à côté d'elles. Celà étant, ça nous a pris facilement 2 heures pour les discussions, et le temps de rentrer tout le monde, on est partit autour de 5 heures...

Un peu serré à l'arrière, on a quand même pu admirer le paysage de là où l'on était. Une petite crevaison sur la piste nous retarda un peu, puis une déficience de la pompe à gasoil nous a encore ralenti (on a presque envoyé la voiture dans un fossé), puis on a débarqué à Assongo, où il nous a fallu passer la nuit et réparer la roue de rechange au matin. Nous sommes resté dormir dans la cours interieure d'un restaurant à la belle étoile. Au matin, la rue était bleu, car les employés de Satom (Vinci) étaitent sur le point de partir sur le chantier de la route, qu'il sont en train de goudronner (si vous penser voyager entre Niamey et Gao, vous aurez du goudron dans deux mois).
Nous avons reprit la route sur le coup des 8 heures, et avons débarqué à Gao vers 12h. On est arrivé dans une ville désertique, du style Agadez, avec de grandes rues, un peu endormie (surtout en journée), où c'est un cauchemard pour trouver à manger dans la rue, sans vous parler des logements. Du coup, on est resté chez une ONG italienne, où le type a bien gentillement accepté de nous pretter une douche et un matelas.

Le lendemain, nous partions sur Mopti, par une après midi de bus. L'agence de bus nous ayant dit qu'on arriverait à Mopti, on les a cru, mais il nous ont fait débarquer à Sévaré. Nous nous sommes résignés et avons prit un hotel. Une nuit dans cette ville, où il n'y a pas grande chose à faire, et nous prenions un bâché pour Mopti.
Mopti est une ville touristique, ça c'est sur... Un peu plus de touristes qu'à Agadez, mais pas guère en cette saison, mais bien plus de guide (vrai ou faux), de vendeurs de bijoux, de souvenirs, de tours en pirogue, etc... qui se jettent sur toi à ton arrivée en ville. Pas le temps de trouver un hotel qu'ils sont tous ici pour t'aider et surtout essayer de ramasser une commission au passage. Bon, une fois que tu les envois gentillement chier une fois chacun, tu te fais une réputation et ils te laissent plus ou moins tranquille.
Sinon, le reste de la ville est sympa, avec un port, à partir duquel on est sensé partir pour Tombouctou dans une paire d'heure. Sensé, car on devait arriver à Tombouctou mais on n'arrivera qu'à Diré, et les négociations furent longues pour trouver un accord. Enfin, on en a pour deux jours de voyage normalement, alors on verra...