Tuesday, June 26, 2007

De Zinder à Zinder

Voilà presqu'un mois que nous n'avons pas écrit, et je dois dire que ce mois ne fut pas de tout repos. Accrochez vous, ça risque d'être un billet un peu long... mais il faut ça si vous voulez avoir des nouvelles.

Où en étions nous la dernière fois? Il me semble que nous nous étions arrêtés au marché des animaux de Zinder. C'est ça non? Petit tour du bétail, les maigres, les autres maigres et les pas très gras... ben oui c'est la fin de la saison sèche alors on ne peut pas espèrer des vaches bien grasses et en pleine santé (je vous rappelle que l'on est dans un pays désertique). Donc comme je disais les vaches sont maigres, les chèvres sont moins maigres car elles mangent à peu près tout et n'importe quoi, les chevaux et les chameaux (ou plutôt dromadaires) sont plutôt maigres aussi. Juste deux ou trois paires de taureaux sont toujours en bonne forme, mais on se demande d'où ils sortent.
Après deux ou trois jours d'attente pour un bus en partance pour NGuigmi (SNTV ayant eu un accident, SNTN ne partant pas tout de suite), nous avons craqué et on a prit un bus partant sur Diffa, qui se trouve à deux heures de piste de Nguigmi. La route est goudronnée mais reste relatiovement mauvaise par endroits, bien qu'ils soient en train de la refaire. Les nids de poule sont fréquents et certaines fois il y a des passages sans goudron et le sable reprend le dessus. Il est vrai que si on compare avec le Liberia, la piste est plutôt bonne, surtout en cette saison où le soleil est au plus haut. Sur la route nous pouvons apercevoir les premières dunes de sables, avec des parties semi desertiques, où il y a toujours quelques arbres (petits et sec, du type accacias avec plein d'épines), et des parties complètement désertiques, avec dunes de sable. Le sable change de couleur par bandes et l'on peut avoir du sable blanc, puis ocre ou orange, puis un rose...
Arrivés à Diffa, nous ne sommes restés qu'une soirée, car nous voulions rejoindre Nguigmi au plus vite. On a donc rejoint de bonne heure le lendemain la gare voiture pour trouver un taxi brousse. De bonne heure mais toujours pas assez tôt et c'est comme ça que nous avons manqué la première jeep Land Cruiser, qui est partie pleine de bagages en tous genres et de personnes SUR les bagages. Nous avons attendus environ deux heures et cette fois un Land Cruiser fermé s'est arrêté. Nous avons payé un peu plus cher mais ce ne fut pas plus mal compte tenu de l'état de la route entre les deux villes. Contrairement à Zinder-Diffa où le nid de poule est fréquent, la tendance s'inverse et là le bitume se retrouve en quelques plots au milieu de la route. Mais celle ci ils n'essaient pas de la refaire... Du coup tous les véhicules ne circulent qu'en dehors de la route, sur le sable.

A Nguigmi, nous recherchions la mission protestante, qui dans le guide, était mentionnée comme ayant des chanbres de passages. Ne trouvant personnes pour nous indiquer son emplacement (on est en pays musulman, alors les chrétiens, connaissent pas...), nous avons attérit chez des blancs, les seuls de la ville. En fait, ces blancs, ou plutôt blanches étaient des petites soeurs catholiques qui vivent ici et dans une communauté en brousse depuis de nombreuses années. On est tombée sur soeur Mariama, un petite italienne qui est arrivée en ville il y a 34 ans maintenant. Nous avons eu de la chance de la trouver étant donné que nous étions dimanche et qu'elles partent généralement en brousse pour le service. Cette soeur un peu malade ce jour là, devait se reposer et a donc put nous accueillir et nous offrir un café italien qui nous fit énormément de bien, puis nous a indiqué l'emplacement de la mission.
Nous nous sommes rendu là bas et après quelques négociations avec le gardien (le propriètaire -américain- n'étant pas là) et un coup de fil, nous nous sommes installés dans notre demeure avec chambre, salle de bain, cuisine avec frigo. Le luxe quoi...
Notre première visite du lendemain fut le marché, avec ici aussi un marché au bétail, où les chameaux sont vendus puis marqués au fer rouge avant d'être emportés. Puis nous avons fait un petit tour dans cette ville proche du lac Chad, au carrefour entre le Niger, Chad, Nigéria, Cameroun. Le lac et ses abords n'étant pas sûr, à cause des rebels se promenant du côté du Chad, nous y avons renoncé. De toute façon, il se trouve trop loin à cause de la sècheresse.
Nous nous sommes alors organisés pour une visite de lErg du Tal. Nous avons pris contact avec un Lybien un peu politicien de la zone, qui a put nous procurer une voiture pour y aller et nous a laissé dans sa famille. Une chance que Solange parle l'arabe, ce qui nous a un peu permit de communiquer, sinon... Nous sommes donc partis en fin d'après midi, à travers les pistes de sable fin, pour arriver dans un campement d'arabes d'origine lybienne, qui nous ont offert le thé. Mohamed a scellé son chameau puis nous a conduit sur le Tal, où nous avons passé la nuit. Couché de Soleil sur les dunes buvant du thé, nuit étoilée (malheureusement sans la lune) puis tempète de sable pendant la nuit, et petit déjeuné sur notre campement recouvert de sable. Nous sommes ensuite retournés sur le campement et nous avons passés un partie de la journée à boire du thé, couchés sous la tente, à voir défiler les gens de la famille. Le retour s'est ensuite fait en chameau, en partant sur le coup des 4 heures alors que le soleil commence à descendre. Du coup on est rentrés avec le postérieur en compote.

Nous n'avons pas pût trouver de transport pour rentrer avant le samedi suivant, avec la SNTN. Notre objectif était de rejoindre Gouré, puis Kéllé, pour visiter les collines du Koutous. En une journée de bus nous avons rejoint Gouré, et cherchant un coin pour dormir, nous avons attérit à la mission, où une famille d'australiens vivent et travaillent avec des jeunes du coin. Et quand je dit une famille c'est vraiment le père la mère et les deux petites blondes. Ils nous ont alors proposé de rester pour la nuit, ce que nous avons fait. Le lendemain, nous nous sommes dirigés en ville dans l'espoir de prendre un taxi nous conduisant sur Kéllé. Après six heures d'attentes, nous nous retrouvons dans un Land Cruiser Pick-up, dans a remorque bien sur, sur la piste de sable en partance pour Kéllé. Pas un très comfortable trajet mais on l'a fait. Le tout est trouvée une place entre les 25 personnes qui sont avec toi et les bagages et marchandises en tout genre. Puis de temps en temps il faut essayer de baisser la tête pour éviter les accacias (ça fait mal).
A Kéllé, nous nous sommes présentés directement au Sultan, qui nous a bien cordialement trouvé un lieu pour passer la nuit. Un lieu digne d'un hotel, avec AC mais pas d'électricité, avec des matelas mais une couche incroyable de poussière, avec une douche mais pas d'eau qui en coule. Bref, on a quand même dormi dehors tellement la chaleur est étouffante. Il nous a aussi trouvé un guide pour nous amener dans les collines et nous avons put partir le lendemain matin dans les collines avec deux anes et notre guide Maï. Les collines sont plus de petits plateaux, d'une hauteur digne des collines de Voinjama, mais avec un côté désertique et un peu lunaire incroyable. Nous avons rejoint les collines, grimpés sur les rochers, puis sur le coup des midi, on s'est trouvé un gentil coin d'ombre pour y boire le thé, manger un morceau et faire une sieste. On est repartit vers 5 heures, histoire de grimper en hauteur pour voir le couché du soleil, puis redescendre sur un campement où un vieillard habite seul avec son chameau et ses trois poulets et deux moutons. A première apparence cet homme n'a rien, si ce n'est son grenier, et il nous a offert à boire, à manger, une place pour dormir, voulait même nous donner de la viande sèche. Nous sommes repartis le lendemain matin, puis gravit une autre colline avant de rentrer sur Kéllé.
Le soir même, une voiture d'agence que l'on avait contacté à Zinder (Agadem Voyage), nous a rejoint, afin de partir le lendemain pour le massif du Termite, un peu plus au nord, bien au milieu de nulle part. Le lendemain matin, départ pour une traversée du désert. Après une journée de route ou presque, nous avons atteint les Termits, entourés de désert. Ce n'est pas un massif très haut, mais une roche noire et sèche, recouverte par de nombreux endroits de sables ocre nous a beaucoup impressionné. Vous en verrez certainement plus sur les photos, si on peut les télécharger (insha allah!!!).
Nous sommes repartis le lendemain matin, avec retour sur Zinder. Nous avons prit le bus en direction de Agadez où nous sommes actuellement. Une autre traversée du désert riche en poussière et sable nous a conduit ici. Nous sommes maintenant en recherche pour partir sur Timia et l'Aïr.

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