Tuesday, August 21, 2007

De Bamako à Nouakchott, en passant par la Lorraine

Beaucoup de temps s'est passé depuis notre dernier message, et beaucoup de routes ont été parcourues.

En effet, après les deux semaines passées sur Bamako, petit tour à Jérusalem pour Solange, rapide aller/retour, puis l'indecision de prendre ou ne pas prendre le train (que l'on a pas prit pour finir...), nous sommes donc partit sur Kayes, qui nous a fallu une dizaine d'heures de route puis de piste en autobus.
Puis nous avons débarqué dans la "ville d'Afrique la plus chaude" (ça reste à prouver...), où il pleuvait et ne faisait franchement pas très chaud. Le lendemain, un peu d'attente pour le taxi brousse, dans une ambiance humide et fraiche, moi qui trainais toujours un sale rhume, et nous sommes partis pour la frontière sénégalaise. Lorsque nous avons traversé, c'est dans un tout autre monde que nous avons débarqué. Le sénégal est un pays bien plus organisé que la Mali, et ça se voit tout de suite.

Nous avons ensuite passé la nuit à Tambacounda, petite ville sympa de la brousse sénégalaise, avant de prendre le taxi brousse (Peugeot 7 places) en direction de Dakar. Nous sommes donc partis pour la grande ville, et quelle grande ville. C'est une des capitales d'Afrique de l'ouest des plus impressionnantes. Elle est aussi, voir plus impressionnante que Abidjan, avec un centre gigantesque, bruyant et grouillant, mais toujours organisé... Une place centrale certainement digne de grandes places de centres ville européens. Bref, une grande capitale, quoi...

Nous avons trainé quelques jours dans les rues de Dakar, faire un peu le tour, avant de partir pour une paire de jours sur Toubab Dialaw, où nous avions le contact d'un Auvergnat qui se fait construire une maison et passe le plus clair de son temps sur la côte sénégalaise. Bref, nous avons été accueilli comme des rois, et ce fut une très bonne journée.
C'est une petite ville du bord d'océan, où un certain nombre d'européens et de sénégalais ont fait construire. Le truc, c'est que les européens ont fini leurs maisons, où sont en train de la finir, mais la plupart des maison entamées par des locaux n'ont été qu'entamées, et non achevées... Du coup, la ville se retrouve avec toutes ces maisons à moitié finies (ou à moitié commencées) et on a l'impression que ce sont des ruines qui entourent la ville.

Nous sommes ensuite retournés sur Daklar pour quelques jours, car nous devions faire notre visa pour la Mauritanie, qu'il nous a fallu attendre deux jours, car le quinze aout était férié et une journée de prise pour le faire faire (ce n'est qu'un tampon vous me direz).
Nous avons prit la route pour St Louis. C'est une petite ville coloniale amusante et très jolie, avec de très beaux batiments, certains rénovés, d'autres non. Le coeur de la ville se trouve sur une ile située au milieu de l'estuère du fleuve Sénégal.

Dans l'Hotel où l'on est resté, nous avons fait la connaissance d'un Mauritanien qui nous a proposé de nous amené jusqu'à Nouakchott, car après une vingtaine de jours de vacances au Sénégal, il devait rentrer en Mauritanie. Cela fut pour nous une bonne opportunité, sachant que la frontière de Rosso a la réputation d'être difficile.
Et en effet elle est difficile. Les procédures administratives furent relativement simple mais le passage au bac fut long. La traversée du fleuve impose au véhicules de passer au plein milieu du centre ville, dans une rue étroite, afin d'attendre que le ferry finisse de traverser. De gros camions, semi remorques et autres 4x4 s'entasse dans cet entonnoire et y créent un cauchemar pour tout le monde. Puis ensuite de l'autre côté de la frontière (ce qui veut dire de l'autre côté du fleuve), ce fut un peu la même chose, bien qu'un peu plus spacieux.
Une chose impressionnante lorsqu'on passe cette frontière, c'est le fait de passer du Sénégal encore un peu verdoyant à une zone désertique avec de petits arbustes et les premières dunes de sable. On laisse place à des dunes de sable rose orange puis un sable blanc.

Puis on arrive enfin à Nouakchott, qui une ville un peu endormie, où le sable se trouve partout. Elle semble être une petite bourgade qui a grandie par la force des chose, mais même le centre semble être un quartier parmi tant d'autres.
Nous avons été invité en arrivant par notre chauffeur pour le diner, où l'on a retrouvé toute sa petite famille. Il est directeur logistique pour une grande boite d'alimentaire sur Nouakchott et il a créé son supermarché devant chez lui (ou du moins créé son espace vivable derrière son supermarché).

La prochaine étape est maintenant Atar et Chinguetti, avant de revenir sur Nouhadibou et de trouver un transport sur le Maroc.

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